Bienvenue au World Festival

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Qui l'eu cru ?

Accueillir près de 27 000 festivaliers sur la Prairie d’Ambert, réunies autour d’un mix improbable de danses folkloriques et de musiques actuelles, il fallait oser. Cette 36e édition, on a donc voulu vous la montrer, vous la raconter, et vous la (re)faire vivre, à travers ces lignes.

10h00

« Besoin d’aide par ici ? » Sur La Prairie d’Ambert, ce jeudi 18 juillet, une cinquantaine de personnes s’activent déjà, bracelet « Backstage » au poignet. La sono se teste, les écrans de la grande scène se rodent, le rouleau compacteur termine de lisser les chemins de la parcelle.

11h10

En passant devant le lycée Blaise Pascal, où logent la majorité des groupes de danses folkloriques, on entend des rumeurs de ukulélé et d’accordéon émanant de l’internat. Des musiciens et danseurs de Chine, du Portugal, du Brésil ou encore d’Ouganda ne vont pas tarder à arpenter les ruelles de la ville.

12h00

C’est l’heure de s’installer pour les premiers bénévoles. Clara, Clermontoise, récupère son kit (t-shirt, ecocup, bracelet…). « Ce festival, c’est pas une grosse machine : si tu veux ton bain de foule, tu l’as, si tu veux être tranquille, c’est possible », décrit-elle. Au programme de son week-end : plonge et gestion du parking, entre deux concerts.

14h00

Le site n’est pas encore ouvert mais on croise, pêle-mêle, Marday, un ami d’enfance du chef étoilé Antoine Gras, autour du braséro pour l’aider à cuire ses saucisses, des groupes d’enfants des centres aérés du coin, bouchons dans les oreilles (balances obligent), un musicien du groupe brésilien, côté backstage, attendant avec impatience le concert de sa compatriote Flavia Coelho.

15h00

Sous des parapluies pare-soleils, une dizaine de personnes patientent devant le bandeau d’entrée. Leur but : arriver les premières devant la scène pour le concert de Bigflo et Oli.

15h30

Pause technique : un bob sur son visage tombant en arrière, allongé sur un transat, ce bénévole a l’air d’honorer le bien nommé « espace détente », visiblement lassé de ses chaussures gisant à ses pieds.

17h00

À l’ombre des arbres du camping, les tentes sont déjà très sérieusement installées, avec plus ou moins de professionnalisme. La palme revient à Johanna et Carolane : avec une tente familiale qui fait office de cuisine / salon / buanderie et une deuxième pour la nuit, difficile de croire qu’elles ne sont que deux sur ce campement. En discutant, on comprend que Rome ne s’est pas faite en un jour : en 2021, elles étaient « beaucoup trop à l’arrache avec des tentes Quechua. On s’est dit : plus jamais ça. » Leur secret : un chariot roulant pour transporter leur équipement depuis la voiture (avec lequel elles ont quand même fait trois allers-retours).

18h45

Des odeurs de Fourme d’Ambert chaude et d’épices s’échappent des stands des trois chefs oeuvrant au coeur du village, qui ne désemplissent pas. Au stand Ambert Job, des personnes en rose montrent le QR code où envoyer son CV pour travailler dans le coin.

19h00

Alors que les premières percussions du groupe de Flavia Coelho retentissent sur La Prairie, côté backstage, des journalistes s’installent en salle de presse. Les familles qui foulent le site sont facilement repérables aux casques anti-bruit sur la tête de leurs enfants, soudainement hissés sur des épaules bienvenues. Quand la chanteuse brésilienne annonce son dernier titre, quelques malins déboulent sous le chapiteau pour s’assurer les meilleures places avant le début du show brésilien.

00h00

« Le World Ambert Festival… » tance Bigflo avec une voix de crooner. Après le groove de Selah Sue, c’est au tour des frères toulousains d’enflammer le public. Au détour d’une impro, Oli fait rimer « foule » avec « Fourme », et c’est toute une région qui est conquise

1h00

« Ah ! Vous revoilà ! » lance Harry Cover aux festivaliers, du haut du container qui lui sert de scène, pour son quatrième set de la journée. À la buvette, quand un client demande un café, le barman baisse les armes : « ça va être chaud, là… » Le rush est passé, la nuit est largement entamée, restent quelques heures de sommeil avant de rempiler demain matin.

Tu viens l'été prochain ?

On t'attend !

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